samedi 13 octobre 2012

B comme Boutiques

Mon super pouvoir...d'achat.


Bien que disposant d'un budget confortable bien au dessus du salaire moyen d'un professeur bulgare (à savoir l'équivalent de 400€ par mois en sachant que le salaire mensuel moyen est d'environ 200€), je n'ai pas encore pour autant sombré dans une folie dépensière. J'ai pourtant pour la première fois de ma vie une certaine liberté financière puisque mes revenus (salaire versé par le lycée, bourse de stage allouée par Campus France, bourse du CROUS sur critères sociaux, et je vais sans doute me voir également attribuer une bourse de mobilité) sont supérieurs à mes dépenses. Vu que ne paie pas le loyer de mon logement de fonction mais seulement les charges, je dispose de cet argent de poche pour me nourrir, me déplacer et téléphoner, et je pense même me payer le luxe de souscrire à un abonnement TV en plus de mon offre Internet+fixe. Finis les tickets de caisse scotchés dans mon agenda, je ne fais désormais plus mes comptes au centime près ! Et je vais même pouvoir épargner !

Je prends souvent mes repas à l'extérieur par manque de temps (je n'ai pas de pause déjeuner avant la fin des cours à 14H) et par solution de facilité, les prix dérisoires des plats à emporter ou autres menus au restaurant aidant. Comptez, par exemple, 2€ pour une salade ou une soupe, et encore je suis dans la capitale où les prix sont un peu plus élevés qu'ailleurs dans le pays.

J'ai été pas mal occupée jusqu'à présent et j'ai l'habitude de faire du shopping accompagnée, du coup je me suis contentée d'acheter une paire de chaussures (alliant confort, étanchéité et élégance) et un sac à main suffisamment grand pour accueillir mes cours et manuels. Si la Bulgarie manque d'infrastructures sanitaires, elle ne manque pas de centres commerciaux. Sofia compte près d'une dizaine de "Malls" desservis par les lignes de bus, de métro et de tramway. On y trouvera des enseignes internationales, des grandes chaînes de prêt-à-porter (dont Zara), de parfumerie (dont la franchise Yves Rocher) ou encore de restauration rapide (Mc Do et KFC ont hélas colonisés le monde entier). Dans ce genre d'endroit, difficile d'être dépaysée, Sofia est une capitale européenne à l'image de ces grandes soeurs occidentales. Mais je préfère à ces grands bâtiments modernes de verre et d'acier, le charme des petites rues commerçantes. L'axe piétonnier principal de la ville est le Boulevard Vitosha qui est le paradis des fashionistas et sur lequel on croisera la jeunesse dorée de Sofia (couverte de marques de haute-couture de la tête aux pieds et dernier gadget technologique à la main) aux terrasses des cafés les plus hype du moment. Perpendiculaires à cette avenue se croisent de petites allées peuplées d'échoppes plus à mon goût: commerçants indépendants, artisanat, jeunes créateurs, antiquités et friperies et autres salons de thé plus originaux et alternatifs. Je  préfère donc flâner dans ce quartier et me perdre dans le dédale de ses rues pavées. Je remercie ma nouvelle amie sofiote de m'avoir fait découvrir ces lieux qui ne manquent pas de charmes.

Une autre spécificité qui m'a tout de suite étonnée est la présence de kiosques à chaque coin de rue. On peut y acheter son journal, ses cigarettes, un encas ou un café, ou encore un bouquet de fleurs. Il y a même des kiosques de droguerie-quincaillerie au cas où l'on ait un besoin urgent de changer une ampoule grillée, la pile de sa montre ou sa paire de collants émaillés, ou alors de se coiffer, de se laver les dents ou de se maquiller. A ces petits commerces viennent s'ajouter d'autres encore plus surprenants puisque nichés dans des sous-sol ! Il faut s'agenouiller pour attraper la bouteille d'eau ou la barre chocolatée que l'on vous tend par le soupirail ! Je fais souvent du lèche-vitrine en marchant dans la rue ou en attendant le trolley car ces petites boutiques exposent aux regards des passants comme un catalogue de leur stock, formé par les emballages vides des articles qu'ils ont à proposer. 

Petites, moyennes ou grandes surfaces, j'ai l'embarras du choix pour faire mes emplettes. Cependant, je n'ai pas encore complété ma garde-robe, je me suis d'abord occupée d'embellir mon intérieur. Il fallait un jour qu'un locataire se charge d'aménager et de décorer l'appartement, et j'ai décidé que je serai celle-là. Mes dernières dépenses ont donc consisté en l'achat de petit électroménager, de vaisselle et autres équipements indispensables à mes yeux. Bouilloire électrique, épingles à linge, balayette WC, bougies... toutes les pièces y sont passées ! C'est la première fois que j'habite un aussi grand appartement pour moi tout seule, donc autant vous dire que je m'en suis donnée à coeur joie pour tout renouveler et ajouter ma touche personnelle. Mon frigo est rempli de bouffe, je suis bien dans ma tête et dans mes pantoufles ! Mon bonheur sera bientôt enfin complet avec l'acquisition prochaine d'un fer et d'une planche à repasser ! (Un faux pli dans le discours féministe auquel je vous ai habitué).

1 commentaire:

  1. Profite en pour mettre un peu d'argent de côté oui.
    Je préfère comme toi les lieux alternatifs, ainsi à Londres j'avais apprécie Bricklane.
    Très pratique ce genre de kiosque, ici on manque de WC publics, de cordonneries, d'épiceries de nuit etc.

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