lundi 24 septembre 2012

B comme Baskets

Pour me rendre à mon boulot, rien ne vaut des godillots !


Pour aller travailler le matin (premier cours à 07h30 mais il me faut d’abord passer par la salle des profs pour dire bonjour ou plutôt Здравейте, prendre le journal de la classe et parfois pour demander la clef de ma salle à la concierge; je dois donc être à Lamartine à l’avance) trente minutes de marche sont nécessaires, sur les trottoirs ou la chaussée défoncés et souvent glissants voire inondés des rues de Sofia. Je pourrais emprunter la bicyclette laissée sur le balcon par l’ancienne stagiaire, mais la piste cyclable ne couvre pas l’ensemble du trajet, mes coups de pédales sont mal assurés, le vélo est vieux et rouillé et les automobilistes bulgares ne respectant pas le code de la route (peut-être en ont-ils un très différent de celui en rigueur en France ?) je préfère éviter une mort certaine et marcher. A pied, je cours déjà suffisamment de risques tels que glisser sur une dalle instable (et qui sera verglacée d'ici quelques semaines), me tordre la cheville dans une ornière ou pire encore, être renversée lors de mes traversées sur un passage piéton car bien qu’évitant de traverser en dehors des clous et attendant patiemment que le méchant gros bonhomme rouge laisse sa place au gentil petit bonhomme vert (le plus souvent animé et sonore), les automobilistes règnent en maître sur la voie publique.

Quant aux transports en commun, j’ai le choix entre le bus, le trolley-bus, le tramway ou encore le métro, mais ils me semblent souvent bondés, ne sont pas directs et j'ai encore du mal à déchiffrer les girouettes sur les véhicules et les grilles horaires affichées aux arrêts (que j'ai eux même du mal à repérer sauf pour les bouches de métro). Ils ne sont plus tout jeunes (à l'exception du métro qui est très récent) le plus souvent de couleur orange ou bleu, très "rétro" pour ne pas dire délabrés, aux freins usés et stridents et le passage d'un trolley ou d'un tram provoque souvent des étincelles. Il me faudra les prendre cet hiver (si les routes et les rails ne sont pas enneigés) mais en attendant j’économise quelques leva et je fais un peu de sport. 

Aussi, je mets des baskets aux pieds (mon unique paire qui sera bientôt usée) et je glisse mes escarpins dans mon sac. Les femmes bulgares arrivent à être à la fois actives et élégantes, ce n’est pas mon cas. Mon look préféré: jupe, veste spencer et Coq Sportif aux lacets violets. Entre ampoule, foulure, retard ou confort, rapidité, ponctualité; j’ai choisi ! Et chaque matin je m’arrête quelques instants sur un banc public dans le parc voisin pour changer de souliers, ni vue ni connue histoire de ne pas entacher la réputation de l’élégance à la française.

B comme Bonsoir

Anecdote du soir: bonsoir !


Un sourire ça fait toujours plaisir, mais un mot dans sa langue quand on est dans un pays étranger (et dans mon cas présent, comprendre : environnements intérieur et extérieur hostiles) ça vous réchauffe le cœur même par une fraîche soirée de septembre.

Comme chaque jour, à raison de plusieurs fois par jour, je prends l’ascenseur. Je ne suis pas vraiment rassurée quand je vois l’état du système (et quand j’entends surtout) mais cela reste plus rapide que les escaliers car j’habite au quinzième étage, alors je retiens mon souffle, m’engouffre les yeux fermés dans la cage de métal et prie pour ne pas y rester coincée (bien qu’athée, j’ai, dans ce genre de situation, recours à la bénédiction d’êtres supérieurs : la déesse protectrice des étudiantes en master 2 et le Saint Patron des stagiaires FLE). Il y a bien un bouton rouge, qui me semble par sa couleur être celui d’arrêt d’urgence ou d’appel à un dépanneur bien que je ne comprenne pas l’inscription en cyrillique, mais j’aimerais me contenter de presser les touches blanches. 

Un soir j’étais donc en apnée dans l’ascenseur quand une de mes nombreuses voisines y est entrée à son tour, au hauteur du sixième étage. Elle m’a longuement examinée, comme pour vérifier si je répondais à la description que le concierge lui avait faite de moi (quelque chose comme : toute petite fille française aux traits tirés qui vit seule et qui a toujours l’air perdue et pensive), avant de me gratifier d’un « bonsoir ». Un bonsoir chaud et chantant, incertain mais franc. Et la petite française (« So young and you are a teacher » qu’ils me disent tous) que je suis en est restée bouche-bée et n’a pas voulu prendre le risque d’écorcher un « добър ден» ou un « добър вечер» (de surcroît, je ne savais pas lequel des deux employer) de peur de briser la magie de cet instant.

dimanche 23 septembre 2012

B comme Велико Търново

Independence day


Je triche un peu pour le titre en écrivant le nom de la ville en alphabet cyrillique ce qui me permet d'avoir un B (qui se prononce tout de même [v]) et non un V !

Je vais, ci-après, faire le récit détaillé de ma première excursion des 22 et 23 septembre 2012. Et je me vois déjà dans quelques mois, assise à la table d'un café, ou même dans plusieurs dizaines d'années, près d'un feu de cheminée, raconter cet épisode de ma vie en Bulgarie à mes proches.


Ma première semaine en Bulgarie s'écoule, pas encore paisiblement mais presque, quand je reçois un appel d'une collègue française, stagiaire à Blagoevgrad, qui me propose de passer le weekeend à Veliko Tarnovo, ville moyenne d'un peu plus de 60 000 habitants située au centre du pays et célèbre pour avoir été la capitale du second empire avant sa chute provoquée par l'invasion ottomane de 1393. Le plan est le suivant: réceptionner une troisième comparse française à l'aéroport, passer la nuit chez moi et partir de Sofia en autocar le lendemain. Et comme j'ai résolument envie de voir du monde et du pays, j'approuve tout de suite l'idée.


Illustration: Situation géographique de Veliko Tarnovo
Source: Wikimedia Commons


C'est ainsi que mes deux nouvelles amies débarquent chez moi un vendredi après-midi et que je découvre que ma sonnette ne fonctionne pas mais que l'isolation phonique de mon logement est bonne, puisqu'elles ont beau sonner et frapper, accompagnées de mon concierge dérangé pour l'occasion, je n'entend rien et elles restent donc à la porte, celle qui sépare le palier de l'entrée de mon appartement. N'ayant aucun numéro auquel les joindre et m’inquiétant de ne pas les voir arriver plusieurs heures après l'heure convenue, je finis par faire la commère et par les apercevoir depuis ma fenêtre, errant dans le quartier, sac de rando sur le dos. Un look de circonstance puisqu'elles devront camper dans mon salon et que le confort de mon appartement reste précaire (il faut jeter un seau d'eau dans les WC à défaut d'une chasse d'eau en état de marche).

Samedi. Un taxi nous conduit (roulant au delà de la limite de vitesse et grillant les feux rouges) à la gare routière où nous tentons de trouver des billets moins chers que le prix qu'on nous annonce, mais les informations de notre guide de voyage s'avèrent erronées et il nous en coûtera 22 leva par voyageuse pour relier Sofia à VT. Le trajet est quelque peu monotone, offrant toujours les même paysages de campagne, et nous dormons pendant presque toute la durée du voyage, les unes fatiguées de leur soirée dans les endroits animés de la capitale et moi épuisée d'être rentrée au beau milieu de la nuit d'un dîner (arrosé) chez une collègue bulgare. 


Illustration: Chaton sans collier dans le quartier de l'université
Source: Photographie personnelle



Trois heures plus tard, nous y voilà, encore somnolentes mais enthousiastes. Nous montons à bord d'un taxi, le chauffeur nous parle des festivités et à notre grand étonnement, en français! Car en effet, nous n'avons pas choisi cette destination au hasard.  La date est synonyme de réjouissances dans tout le pays et particulièrement ici, dans la capitale historique. Nous sommes venues, en ce 22 septembre, assister aux différents évènements organisés par la municipalité à l'occasion de la commémoration de l'indépendance. Le véhicule jaune nous dépose dans un petit quartier tranquille en haut d'une colline. La ville est située dans un écrin de verdure. Il nous faut d'abord récupérer le trousseau de clés déposé chez l'épicier par notre nouvelle amie, lectrice à la prestigieuse université de Veliko Tarnovo pour la deuxième année consécutive, qui nous autorise gentiment à occuper son appartement pendant son absence. Si elle lit ces lignes, je tiens à la remercier chaleureusement pour son hospitalité et espère qu'elle sera présente la prochaine fois pour nous accueillir. Au contraire, l'accueil est assez déroutant puisque nous trouvons à notre arrivée la porte ouverte et plusieurs agents d'entretien en train d'aspirer et même de lessiver moquette et canapé. Nous devinons aisément à la vue du désordre environnant qu'il s'agit du personnel chargé de tout remettre en ordre une fois les travaux de rénovation du bâtiment effectués. Ces messieurs daignent enfin terminer leurs bruyant remue-ménage et nous laisser toutes trois savourer une tasse de thé sur le balcon (le canapé étant littéralement trempé) en contemplant la vue imprenable sur la forteresse médiévale de Tsarevets qui domine la ligne d'horizon. C'est là-bas, aux pieds de la citadelle, qu'auront lieu les célébrations de ce soir. Après l'agitation et le vacarme, nous savourons ce moment de calme avant de nous plonger dans l'ambiance festive des rues pavées de la ville.


Illustration: Vue depuis le balcon
Source: Photographie personnelle
Nous partons à la découverte de la sublime Veliko Tarnovo, appareil photo autour du cou et notice explicative en main. Merci à notre hôte d'avoir rédigé ces instructions que nous avons suivies à la lettre et qui nous ont guidé à travers ce gros village; cet itinéraire touristique nous a révélé la ville sous son plus bel angle. Vue panoramique de la capitale médiévale depuis la colline de Trapezitsa où se trouvent le musée national des Beaux-Arts ainsi que l'imposant monument aux Asen (commémorant la fondation du second empire). L'endroit est idéal pour prendre conscience de l'emplacement exceptionnel dont bénéficie la cité, "au coeur d'un amphithéâtre de collines boisées que traverse la Yantra" (Lonely Planet, page 172). Nous restons un moment dans cet endroit niché dans le coude du fleuve puis traversons le pont quelque peu vertigineux qui nous mène au centre-ville. 

Un passage par l'office de tourisme pour nous rencarder sur le programme des festivités. Comme nous l'a annoncé le taxi, un spectacle son et lumières aura lieu le soir même à 21 heures. Mais avant cela, il est temps de faire une pause rafraîchissement (entendre bière). Pause à la terrasse d'un café surplombant le fleuve, le temps d'avaler une salade chopska et plusieurs gorgées de Zagorka, la blonde préférée des bulgares, qui se laisse décapsuler facilement (vraiment).


 Illustration: Petites pintes entre amies
Source: Photographie personnelle


Même si nous sommes tentées de rester tranquillement installées dans cette brasserie vu que le cadre et la carte (le choix et surtout les tarifs pratiqués) ne nous dissuadent pas de la quitter, il ne faut pas oublier le but de notre venue ici : festoyer avec l'autochtone ! Non, plus sérieusement, il serait dommage de rater le défilé de danses traditionnelles. Nous rejoignons l'avenue principale où sont déjà rassemblés des centaines de personnes, danseurs costumés (dont un, coiffé d'un couvre-chef très original, et semblable à mes yeux à un coton tige) ou simples spectateurs. Nous ne sommes certes pas bulgares, mais notre coeur est à la fête. Nous suivons jusqu'au parvis de la forteresse la joyeuse troupe, qui avance au son des musiques traditionnelles (s'échappant de simples hauts-parleurs) qui flottent dans les airs tout comme les fanions tricolores qui décorent les rues.


 

 


Illustrations: Enfants en costumes traditionnels défilant dans les rues de VT
Sources: Photographies personnelles


Le temps d'une autre bière et le spectacle commence. Avant de contempler les illuminations, nous avons repéré parmi les spectateurs une toute autre merveille. Un charmant jeune homme aux yeux clairs... accompagné d'une fausse blonde trop maquillée aux cheveux gaufrés. Je vous laisse imaginer l'ampleur de notre déception. La foule s'est réunie en masse, il nous est donc difficile d'apercevoir l'estrade où se tiennent certainement les officiels, à en juger par leur tenue vestimentaire, mais surtout par la gravité de leur ton. Nous écoutons le discours de ces représentants de l'autorité dans lequel nous ne parvenons à discerner que les noms propres et l'émotion des voix tremblantes. Il s'agit sans doute là d'un hommage aux héros de l'indépendance bulgare puisqu'après cette longue litanie, l'hymne national est joué. La foule s'agenouille, certains chantent, nous faisons de même et nous laissons emportées dans cet élan de patriotisme, par les voix et accords conquérants qui réussissent à me faire monter les larmes aux yeux. L'espace d'un instant il me semble que je fais corps avec ce peuple, que je partage ses valeurs, et que ce pays d'adoption a toujours été le mien. Le mot indépendance prend toute sa signification ce soir, dans un pays qui a été maintes fois envahi, colonisé, dominé, satellisé... et qui a payé cher le prix de sa liberté. Plusieurs coups de feu se font entendre, tirés par des officiers de l'armée en uniforme et la détonation me contraint à reprendre mes esprits. Le jour décroit  et les vieilles pierres de la forteresse se parent peu à peu de leur tenue de soirée. Un important dispositif technique (630 mètres de câbles, 2500 projecteurs, 140 ampoules clignotantes et 6 rayons laser, selon la brochure) offre aux habitants et visiteurs un spectacle grandiose et gratuit. Tantôt jaunes et accompagnées de mélodies festives, tantôt rouges et laissant entendre une volée de cloches funestes, les remparts évoquent tour à tour l'âge d'or et les invasions barbares. C'est une véritable fresque historique, retraçant les évènements marquants de la construction de la nation bulgare, qui se dessine sous les yeux écarquillés et humides du public. 


Illustrations:
Jeunes spectateurs
Sources: Photographies personnelles



Un feu d'artifice vient ajouter une dernière touche de couleurs à ce tableau musical. Extinction de voix. Extinction des feux. La grande majorité de l'audience rentre au bercail, et nous restons dans le secteur avec une petite poignée de noctambules. Quand on nous demande de payer pour utiliser les toilettes, alors que nous sommes clientes du bar, nous changeons d'établissement. Françaises oui, mais pas pigeons ! L'estomac de mes compagnons d'aventure commence à gargouiller sérieusement. Nous nous attablons donc dans un restaurant modeste, à la décoration champêtre, le temps d'une pizza... mémorable. Je ne sais pas ce qui est le plus dégoûtant entre la pâte caoutchouteuse, la garniture aux petits pois et le ketchup trop liquide et brunâtre en guise d'assaisonnement. Après quelques bouchées et de grands éclats de rire, nous redescendons dans le centre-ville, histoire d'en boire une dernière pour la route. Puis, loin d'être rassasiée, une de mes compatriotes se précipite vers le stand d'un vendeur ambulant en pensant y trouver des frites... mais elle se voit proposer du maïs. Se sentant d'humeur joviale et aventurière, elle se laisse tenter par ce mets inhabituel et va jusqu'à demander au vendeur de le lui servir avec son assaisonnement préféré, à savoir du beurre fondu, des épices, du sel et du poivre (et peut-être même un soupçon de mayonnaise ou une touche de ketchup). C'est donc en rigolant que nous rentrons à la maison, et les rires nous accompagnent jusqu'au moment du coucher car il nous faut frapper d'un coup sec la chasse d'eau capricieuse ou encore partager un lit à trois et décider laquelle d'entre nous dormira au milieu, position la plus inconfortable puisque située sur le raccord des deux matelas jumeaux.  C'est finalement, je cite, "bamboula" qui joue de malchance. Notre première journée riche en émotions s'achève et laisse place à un sommeil réparateur.


Dimanche. En début de journée, nous nous contentons de flâner dans les jolies petites rues de la ville, notamment celles du quartier Varosha, la veille ville paisible avec ses animaux paresseux et ses maisons de style renaissance aux jolies façades qu'habille souvent un charmant petit balcon de bois. Les arcades abritent des échoppes d'artisanat local, des boutiques de souvenirs ou encore des galeries d'art. Nos déambulations et notre appétit nous conduisent dans un restaurant de cuisine traditionnelle profitant d'une vue époustouflante sur le fleuve. Notre déjeuner se déroule sans encombre mais nos conversations jusque là limitées à des récits de vie et de voyage se transforment en un véritable débat causé par la venue inopinée à notre tablée d'un étrange animal. L'une affirme que c'est un colibri, les autres perplexes avancent qu'il s'agit là d'un papillon. La serveuse est prise à partie et devant une photographie de la créature, formule un "colibri". Mais le doute reste entier. Des recherches a posteriori montreront que toutes avaient raison puisque la bestiole répond au doux nom de "Sphinx colibri". 




Illustration: Le Moro Sphinx, animal de la discorde
Source: Photographie personnelle


C'est le ventre plein que nous nous mettons en route pour Tsarevets, bien décidées à visiter la forteresse. Pour cela nous nous acquittons de la somme de 6 lv. Ticket et appareil photo en main, nous pénétrons dans la citadelle en marchant sur une muraille (qui a un petit air de Chine) où un panneau précise, d'après l'interprétation qu'en donne mon amie, qu'il est interdit de danser sur le muret. Nous passons sous plusieurs voûtes où se logeaient, en des temps reculés et béliqueux, des herses. Ces dispositifs de défense annoncent que nous pénétrons dans un édifice fortifié à accès réglementé. A l'intérieur, des marionnettistes nous accueillent avec des phrases toutes faites, nous invitant à prendre la pose en costume d'époque contre quelques pièces de monnaie. Nous passons notre route et empruntons des escaliers, ou plutôt nous suivons le sentier dessiné par les touristes et les années sur les pierres couchées, pour arriver à la Cathédrale Patriarcale qui abritent des peintures murales modernes semblables à des collages mais interdiction de photographier l'intérieur du bâtiment. Heureusement il y a toujours les cartes postales en guise de souvenir pictural. 


Illustrations:
ci-contre à gauche,
 la Cathédrale Patriarcale
à droite, vue de la ville depuis Tsarevets
Sources: Photographies personnelles

Illustration: La forteresse de Tsarevets et la Yantra
Source: Photographie personnelle


De ce point de vue, nous réalisons combien le site est immense. L'ensemble est classé  patrimoine national architectural et les fouilles se poursuivent pour mettre à jour des ruines. Nous accélérons le pas, car l'heure tourne et il nous faut rentrer à Sofia. Nous jetons donc un coup d'oeil rapide aux multiples vestiges de monastères ou de maisons et nous dirigeons vers un lieu-dit dont le nom a su éveiller notre curiosité: le rocher des exécutions. C'est de ce gros caillou qu'étaient jetés les traîtres dans la Yantra. Après avoir joué les suicidaires pour tenter de s'imprégner de l'ambiance du lieu, notre partenaire rejoint la terre ferme et nous quittons la colline. Nous sautons à nouveau dans un taxi, puis dans un bus pour la capitale. Nous profitons du trajet pour visionner nos photos, échanger nos réactions et nos impressions à chaud mais nous nous laissons rapidement tomber dans les bras de Morphée. 

Cette première sortie était réussie. Si ce coin de Bulgarie vous a plu et que vous souhaitez davantage d'info sur Veliko Tarnovo, je vous invite à aller faire un tour sur le site internet de la ville (version anglaise : http://veliko-tarnovo.net/?cat=54.)
Quant à moi je remercie mes deux charmantes amies, qui se reconnaîtront,  pour leur agréable compagnie et j'ai hâte de découvrir, avec ou sans elles, toutes les autres richesses de la Bulgarie.

vendredi 21 septembre 2012

B comme Blanc

J’ai peut-être gagné une bataille mais pas la guerre.


L’ancienne locataire a oublié sa brosse à dents (si elle n’avait oublié que ça! Elle a surtout oublié de sortir la poubelle et de faire le ménage avant de quitter les lieux!) ou bien l’a-t-elle laissée volontairement parce qu’elle savait qu’elle me serait utile pour récurer. C’est donc armée d’une Colgate Médium et de Cif Crème (CC pour les intimes, vu le temps que j’ai passé en sa compagnie) et de beaucoup de courage que je me suis attaquée au lavabo, au bac à douche, aux robinets, aux joints du carrelage, bref, à toute la crasse visible et invisible ! Après plusieurs heures de combat acharné (trois demi-journées après le boulot, pour être précise) l’ennemi a fini par capituler et par brandir un drapeau blanc.

Parce qu’en fait tout dans l’appartement, du sol au plafond en passant par les murs, portes et placards, était blanc à l’origine. La graisse, les tâches et autre poussière n’étaient qu’une tenue de camouflage. Ça tombe bien parce que les nuances de couleurs du noir au gris n’étaient vraiment pas à mon goût. 

Le résultat est impeccable ! Ma maison est propre, parfumée et brillante, que dis-je, étincelante ! En faisant le ménage (personnellement je préfère le terme de « rénovation » plus approprié à l’ampleur des travaux ménagers que j’ai dû effectuer) je ne pouvais m’empêcher de penser aux spots publicitaires diffusés à la télé juste avant le énième épisode des Feux de l’Amour, vous savez ceux pour les produits d’entretien de marque allemande très mal doublés en français. Sauf que les publicités sont toujours truquées alors que dans mon cas la saleté était bien réelle et incrustée car certains recoins n’avaient pas été nettoyés depuis des lustres (tiens, les lustres, parlons-en ! C’est un autre défi qui m’attend.)

Ma prochaine mission : laver les draps et couvertures, mais la machine à laver attendra, car pour le moment c’est moi qui suis lessivée. J’ai également fait une liste de toutes les bricoles à acheter pour compléter mon aménagement (de la bouilloire aux épingles à linge en passant par le paillasson et le fer à repasser) mais ma modeste demeure est désormais accueillante et prête à vous recevoir, vous et vos semelles de souliers souillées.

mercredi 19 septembre 2012

B comme B. Connect

La peur de l'engagement


Au supermarché, Mademoiselle En Charge Du Guichet Téléphonie Mobile a refusé de me vendre une carte SIM prépayée. La collègue qui m'accompagnait a eu beau s'évertuer à lui expliquer, en bulgare, que mes prédécesseurs avaient tous pu se procurer très facilement ces puces sans engagement, elle nous répétait que l’opérateur, à savoir Globul (jeu de mot, Ramucho!) refusait de vendre forfaits et cartes prépayées aux étrangers. Mais nous doutions toutes deux du fait qu’il faille être ressortissant bulgare pour pouvoir téléphoner. Business is business, non ? Pourquoi donc mon argent ne les intéresserait pas ? 

Tentative numéro 2. Je me suis rendue à la boutique de l’opérateur située sur la grande avenue que j’emprunte chaque matin pour aller au lycée et en cinq minutes, montre au poignet, l’affaire était réglée ! Sur simple présentation de ma carte d’identité et m’étant acquittée de la modique somme de 6 leva (soit 3€),  j’ai obtenu une carte B-connect qui sera active dans les prochaines heures. Pour recharger son crédit, il suffit de saisir un code à usage unique de 14 chiffres situé au dos d'une carte à gratter ou sur un coupon que l'on peut facilement se procurer au supermarché ou auprès de n'importe quel vendeurs de rue.  Facile, rapide, sans engagement et la date limite de validité est d'un an. Je peux vous communiquer mon numéro, si vous sentez d’humeur bavarde et dépensière. Je n’ai à ce jour que peu d’amis en Bulgarie, tous français ou professeurs de français, mais j’ai désormais un numéro de téléphone à échanger et de nouveaux liens à créer !

B comme Bifidus

Je mange et je parle yaourt


Na Baba ou la grand-mère. 
Il s’agit d’une marque de yaourt. Avec le délicieux yaourt servi au restaurant Pri Yafata (où j’ai été invitée à déjeuner en compagnie des autres stagiaires affectés dans le pays et de l’équipe presque au grand complet de l’Institut Français et du service de coopération culturelle et éducative; c’est-à-dire mes collègues et mon boss pour faire simple); Na Baba est le deuxième yaourt bulgare auquel j’ai goûté et il a d’ailleurs constitué mon unique premier repas, l’état des lieux ayant réussi à me couper l’appétit. 

Les supermarchés bulgares proposent un large choix de yaourt, vendu sous un autre nom d’ailleurs, celui de « кисело мляко » (kicelo mliako) qui signifie littéralement « lait acide». Pour l’exportation on lui a préféré le terme turc de "yoğurt" (l'étymologie du mot est néanmoins proto-bulgare même si les termes "yaourt" ou "yogourt" ne sont pas présents dans la langue bulgare.) Le plus souvent, il ne s’agit pas de pots individuels mais de grands pots de 400 g, disponibles en plus ou moins crémeux et caloriques (j’ai une préférence pour la recette intermédiaire à 3.6% de matière grasse). Tout comme dans la vision stéréotypée que nous en avons, les Bulgares semblent en consommer très souvent au petit déjeuner, en guise de dessert ou encore pour cuisiner. On me l’a aussi proposé en accompagnement d’une moussaka et autres mets. Au restaurant, on le trouvera souvent servi dans un ramequin (sous formes de boules si la texture le permet) accompagné de cerneaux de noix et de miel ou encore de figues confites ou de confiture de myrtilles. 

Moi qui adore la faisselle et le fromage blanc, je pense qu’il va vite devenir la base de mon alimentation, quitte à faire un peu cliché. En plus, les produits laitiers c’est bon pour la santé ! Ils sont "nos amis pour la vie" et pour l’économie bulgare aussi !



Illustration: Publicité pour une marque de yaourt
Boulevard Vitosha, Sofia
Source: Photographie personnelle.

B comme BB Brunes

Ils ne comptent pas pour des prunes



Au cours d’une exploration du contenu des tiroirs de l’énorme buffet qui meuble mon salon, j’ai mis la main sur une compilation de chansons françaises (« exemplaire promotionnel ne pouvant être vendu ») éditée par le Ministère des Affaires Etrangères et autres acteurs de la diffusion du français (voir le cours de ce cher Monsieur V., ancien professeur de l'attaché pour le français et de moi-même !), en vue de promouvoir les artistes francophones à travers le monde. Seize pistes récentes allant de Zaza Fournier à Tryo en passant par les Plasticines ou encore les B. B. Brunes. 

Pour l’heure, une soirée musicale s’annonce et je pense que ce CD sera le support de nombreuses activités en classe. Car il est aussi de ma responsabilité en tant que représentante de la France à l’étranger (et encore plus quand l’intitulé de mon stage est « coopération culturelle ») de faire découvrir aux jeunes bulgares les talents de mon pays. (Non, mais sérieusement, vous avez vu le ton solennel de cette phrase !?). La sonnerie d’intercours au lycée n’est autre que Joe Dassin, il serait grand temps de renouveler leur répertoire, même si j’adore les chanteurs morts !

lundi 17 septembre 2012

B comme Bouquet

Quand les élèves vous font une fleur


Traditionnellement en Bulgarie, la rentrée scolaire a lieu autour du 15 septembre, selon la répartition des jours ouvrés dans le calendrier. Cette année elle a donc eu lieu le lundi 17 septembre.

Je n’ai pas pu être présente au lycée avant l'après-midi car une réunion à l’Institut Français a occupée toute ma matinée, mais mes collègues professeurs m’ont raconté le déroulement de la journée, et je regrette de ne pas avoir assisté à la cérémonie en présence de Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de France en Bulgarie (mon établissement, le Lycée n°9 Alphonse de Lamartine est un peu le cœur de la francophonie en Bulgarie, ce qui explique la présence d’un représentant de l’état en ce jour particulier) et encore davantage au spectacle donné par les élèves. Ils ont chanté, en chœur ou en solo, dansé, mais également accueilli les élèves de 8ième (équivalent de la classe de 4ième) comme le veut la tradition : en leur jetant des carottes ! En effet, les élèves qui font leur rentrée au lycée pour la première fois sont surnommés « les petits lapins » et les bizuts sont reçus comme il se doit. Cette pratique peut paraître gentillette mais il s’agit tout de même d’une sorte de bizutage que la direction tente en vain d’empêcher en confisquant des carottes, néanmoins des petits malins parviennent toujours à en faire entrer en cachette dans l’enceinte de l’établissement.

Il est aussi coutume d’offrir un bouquet de fleurs à ses professeurs et ainsi de se souhaiter une bonne année scolaire. Je trouve qu’en France les enseignants mériteraient bien quelques roses aussi ! Ce lundi était donc un jour de fête, l’humeur était joyeuse et tout le monde, petits et grands, prêt mais surtout enthousiaste à l’idée de commencer l’année scolaire 2012/2013. J’ai quant à moi offert, à l’ensemble des professeurs de français, un assortiment de calissons et autres nougats en guise de cadeau de bienvenue et bien que fatiguée de mon voyage et pas encore bien installée dans mon nouveau chez-moi, je suis motivée et me réjouis d’avance de ma collaboration avec l’équipe pédagogique du lycée et celle du service de coopération du Ministère. J’ai hâte de voir les progrès rapides des élèves mais aussi tous ceux que je vais moi-même faire, sur les plans personnel et professionnel.

B comme Beurk

J'ai le cafard


Pour ce billet j’ai longuement hésité entre « bazar » et « bordel ». Je trouvais que le premier terme sonnait comme une invitation au voyage en Orient (c'est aussi ainsi qu'on appelle le marché ici) et je ne voulais pas risquer avec le second une allusion aux établissements nocturnes aux activités condamnables que vous leur connaissez.
J’ai donc finalement opté pour l’onomatopée « beurk », mot qui traduit mieux l’expression de dégoût qui est apparue (et est restée) sur mon visage quand j’ai découvert étonnée (qu’à moitié à dire vrai) que je devrai partager mon logement avec des colocataires surprises ou plutôt nuisibles : des cafards !
Bien qu’appréciant la prose de Kafka, je me suis lancée après cette horrible découverte dans une métamorphose, de mon appartement. Étant resté inoccupé plusieurs mois, les insectes (méritent-ils vraiment d’appartenir à cette espèce et d’être ainsi comparés à de magnifiques papillons?) ont eu le temps d’établir une colonie qui s’étend de sous l’évier à sous le four (peut-être est-ce seulement la surface visible de l’iceberg…), par l’odeur, alléchés, des détritus et aliments avariés. J’ai hésité à vous faire un reportage animalier ou encore une série de clichés avant/après, mais j’étais trop occupée à désinfecter les lieux pour perdre du temps à photographier la scène du crime. J’ai balayé, aspiré, frotté, nettoyé, récuré, astiqué, exterminé… (L’espace d’un instant j’ai pensé donner à mes élèves ces verbes du premier groupe à conjuguer.) Du sang a coulé, mais surtout des litres d’eau et des millilitres (ce mot fait mal aux yeux, voilà sans doute pourquoi on lui préfère l’abréviation ml)  de produits chimiques nocifs pour l’environnement mais indispensables à ma propre survie. La zone est décontaminée. J’ai placé des pièges à des endroits stratégiques afin de prévenir une nouvelle invasion. Dans la foulée, j’ai investi dans des sachets anti-mites. Le chantier avance, je serai bientôt confortablement installée.

B comme Blok

Le bloc de l'est


Je me suis éloignée et j'ai pris de la hauteur. Me voilà désormais l'occupante d'un appartement situé au quinzième étage d'un bâtiment qui en compte dix-huit. Je ferai une description détaillée de mon logement dans un prochain billet. Vu de l'extérieur, mon blok est semblable aux centaines d'autres construits dans la capitale sous l'ère socialiste (entendre "communiste".) et à la tour jumelle qui se dresse en face de lui. On distingue de loin ma tour et sa soeur jumelle qui lui fait face car ce sont les plus hautes du quartier ou plutôt du "жилищен комплекс" (toujours abrégé par les initiales Ж.К. et désignant un complexe résidentiel). Mon gratte-ciel (j'aime la poésie de ce mot) semble avoir été construit à la hâte et l'absence de revêtement mural permet de distinguer l'empilement des blocs de béton. Les fils électriques indisciplinés, courent et s'entremêlent sur la façade, les antennes de télévision et les paraboles satellites fleurissent sur les balcons et un oeil attentif distinguera quelques fissures ainsi que des fenêtres en état de délabrement. Mais dans ce pays il ne faut pas se fier aux apparences des infrastructures mais s'intéresser à leur beauté intérieure.

Au pied de mon blok sont stationnées plusieurs voitures, certaines témoins d'une époque révolue et que je n'avais eu l'occasion de voir qu'en photo dans des ouvrages consacrés aux voitures de collection. L'entrée du bâtiment est gardée par les chiens qui ont élu domicile au pied des marches. Ils sont vieillissants, pacifiques et bien portants, je soupçonne donc le concierge de leur donner à manger très régulièrement. Ma jeune et jolie collègue soulignait justement que le problème des chiens errants en Bulgarie résidait dans le fait que les gens ne peuvent s'empêcher de les nourrir, ce qui n'aide pas à freiner leur reproduction ou plutôt leur invasion devrais-je dire, à la vue des dizaines de milliers d'animaux sans colliers qui peuplent la capitale. 




Illustration: Le quartier de Lagera vu du Boulevard Tsar Boris III.
Source: Photographie personnelle.

L'accès au bloc est surtout surveillé 24 heures sur 24 par le concierge, ou plutôt les concierges, puisqu'ils sont au nombre de trois et se relaient selon le système des trois-huit. Leur présence est vraiment rassurante pour la petite française vivant seule que je suis. J'ai mis plusieurs jours à les distinguer car ce sont tous trois des papis septuagénaires (à vue d'oeil).  Je devine qu'il s'agit de retraités qui, avec ce petit boulot, cherchent à arrondir leurs fins de mois, mais mes rudiments de bulgare ne me permettent pas encore de leur poser la question. Je discute volontiers avec eux, car ils sont souriants et me saluent toujours quand je pars tôt le matin les yeux encore collés ou quand je rentre du travail l'air abattu. Ils s'appliquent à répéter leurs injonctions, à y associer des gestes et à corriger ma prononciation afin de m'aider dans mon difficile (mais loin d'être fastidieux) apprentissage de leur langue. Ils veillent au grain, guettant mes pas afin de m'ouvrir la porte, d'appeler l'ascenseur ou même de m'aider à porter mes sacs de course. Deux de mes nouvelles amies, venues me rendre visite le deuxième weekend, ont gardé un très bon souvenir de cet accueil et ont même photographié l'un d'entre eux !

Je ne peux pas terminer cet article sans dire un mot de l'ascenseur. J'essaie de me rassurer en me répétant que malgré tout il fonctionne et qu'un technicien doit être chargé d'en vérifier l'état de marche régulièrement. Mais j'ai toujours la boule au ventre à chaque fois que je le prends. Deux choix s'offrent à moi (une alternative plus sûre serait d'emprunter les escaliers, mais je ne suis pas assez sportive, courageuse ou plutôt masochiste pour descendre quinze étages à pied): un ascenseur sans porte automatique (c'est-à-dire qu'il faut l'attraper au passage et veiller à pousser la porte au bon moment sinon il repart dans l'autre sens, et surtout avec celui-ci je vois défiler les étages sous mes yeux) mais avec musique d'ambiance, ou un ascenseur sans la radio mais avec une porte automatique qui laisse le temps de pénétrer à l'intérieur et d'en sortir sans précipitation. Dans les deux cas, je ne peux m'empêcher de vérifier que le sol est bien présent (j'ai ici un doute au sujet de la concordance des temps: mode indicatif ou subjonctif?), de peur d'envoyer le pied dans le vide dans l'éventualité où la cage se serait arrêtée à mi-palier. Et enfin, on m'a conseillé de ne pas jouer avec mes clés car celles-ci pourraient tomber dans le vide, me laissant à la rue, devant une porte close et mon seul abri serait justement ce maudit ascenseur !

B comme Blog

Non ! Mais c'est un blog !?


Ce n'est ni le dernier, ni le premier. Je n'en suis pas à mon premier voyage, mais souvent je ne partage que quelques lignes au dos d'une carte postale que reçoivent une poignée de lecteurs privilégiés. Il ne s'agit pas non plus de mon premier blog, on m'avait invitée à créer un "blogue" (ou plutôt deux, un individuel et un collectif) dans le cadre de mon Master 1. Étudiante en Master 2 cette fois-ci et en stage long à l'étranger, ce blog répond à une double invitation. D'une part, celle de mon responsable d'études  pour qui le blog permet de garder le contact avec l'équipe pédagogique de l'université ainsi qu'avec les camarades de promo. Et de l'autre, la demande de mes proches, famille et amis, en France et autour du globe, désireux d'avoir des nouvelles régulières. Je dois admettre que j'ai du mal à envisager ce blog comme un outil de partage de ressources pédagogiques ou encore comme un brouillon de mes travaux universitaires. Ce lieu sera avant tout pour moi un carnet de voyage, un journal de bord assez intime, bref, un moyen de faire part de mes expériences de quelque nature qu’elles soient. Mes propos seront donc, j'imagine, bien plus personnels que professionnels.
Néanmoins je vais tâcher d’aborder les deux aspects de mon expatriation. Car mes réflexions et les discussions qu'elles susciteront, je l'espère, avec les internautes qui y prendront part, me seront aussi très utiles dans le cadre de mon travail de  recherche. Ces publications régulières seront également une occasion formidable de m'approprier les nombreuses fonctionnalités qu'offrent mon ordinateur et Internet et me permettront de m'habituer à cette lourde tâche qu'est la rédaction d'un mémoire . Aussi, mes billets seront regroupés sous deux mots-clés : Boulot et Blabla. Même si je devine que classifier mes articles en deux grandes catégories ne sera pas chose aisée et que les deux domaines se recouperont souvent. De plus, pour éviter de trop me disperser, j'ai opté pour un fil directeur qui tentera de limiter et de structurer mes récits  . Ainsi, chaque billet sera intitulé "B comme..." en référence aux initiales de mon pseudonyme et de mon pays d'adoption. Quant au titre, pourquoi faire compliqué quand on peut faire BB !
Il ne me reste donc qu'à vous souhaiter une bonne lecture en espérant que le concept et le contenu vous plairont. N'hésitez pas à diffuser ce site autour de vous ni à me laisser commentaires et critiques.