vendredi 22 mars 2013

B comme Bouquins

La lectrice de français et les jeunes lecteurs francophones


Félicitations aux élèves du lycée Lamartine qui ont relevé et remporté le défi ! 

L'équipe représentant mon établissement, composée de Boryana, Stéphanie, Svetla et Siméon, tous quatre élèves de 9ème (équivalent de la classe de 5ème) a gagné ce mercredi le 4ème Défi Lecture de Bulgarie !

Illustration: Ouvrages sélectionnés
Source: Photo. perso.

La finale de cette compétition s'est déroulée dans la salle Bidart de l'Institut Français où, pendant près de quatre heures, les élèves des lycées bilingues de tout le pays se sont affrontés répondant à des questions précises visant à vérifier leur compréhension et leur connaissance des quatre oeuvres de littérature jeunesse sélectionnées, rédigées en langue française, et préalablement lues et étudiées en classe. 

Les ouvrages en question étaient la nouvelle Matin Brun ainsi que le roman Eloa, quand est-ce qu'on s'en va? de Frank Pavloff, ainsi que le recueil de contes Oeufs bleus et compagnie et le roman Mon Amérique d'Alice de Poncheville. Cette dernière était d'ailleurs présente et membre du jury.




La remise des prix s'est effectuée sous la présidence de S.E.M. L'Ambassadeur de France en Bulgarie. Chaque participant a été récompensé et un buffet bien mérité attendait candidats, organisateurs et supporters à l'issue du jeu.
Illustration: S.E.M. L'Ambassadeur P. Autié
 félicitant les gagnants
Source: Photo  J. S.
Je suis fière de mes élèves et impressionnée par leurs excellentes mémoire et compréhension des textes. Nous préparions ce concours depuis plusieurs mois, avec sérieux, motivation et détermination; nous avions pris connaissance des livres plusieurs fois et avions ensemble élaboré des fiches de lecture et de vocabulaire. Contente de voir que tous nos efforts ont finis par payer! Bravo aux autres lycéens et à leurs enseignants de français qui n'ont pas démérité.

Cet évènement qui s'inscrit dans le cadre du Mois de la francophonie aura eu pour effet de susciter un réel intérêt pour la lecture en français chez les adolescents. L'auteur Alice de Poncheville est venue, ce vendredi, rencontrer les élèves du lycée et ces derniers se sont montrés très intéressés par ses histoires et par le métier d'écrivain, en témoigne leurs nombreuses questions à ce sujet. Cette rencontre aura peut-être suscitée des vocations, qui sait. Lors de cette entrevue, tous se sont également prêtés à un atelier d'écriture (voir article  intitulé "Breton" sur le sujet) et deux journalistes-radio en herbe ont pu interviewer l'écrivain.

Illustrations: Discussions et dédicaces avec les auteurs
Source: photographies personnelles
Dans la continuité de cet évènement, une rencontre avec les deux auteurs a eu lieu ce soir à l'Institut Français. Le public a pu poser ses questions aux écrivains qui ont fait preuve d'une grande générosité, terminant cet échange par une séance de dédicaces et de photos avec les enfants. J'ai moi-même fait dédicacer mes livres, me revoyant dix ans auparavant dans un salon du livre jeunesse. Ce retour en enfance a hélas déjà trop duré. Il me faut désormais m'adonner à d'autres lectures, moins distrayantes, bien que les oeuvres sélectionnées ont sur aborder, avec légèreté et non avec une pédagogie parfois indigeste, des sujets profonds ou de société comme, entre autres, le passage à l'âge adulte ou les dangers de la pensée unique. J'ai d'ailleurs questionné l'auteur de Matin Brun et nous avons parlé compromission et indignation. Citant son père bulgare, Frank Pavloff nous a tous mis en garde: "Il ne faut pas serrer la main du diable.". J'ai ajouté qu'à l'époque dans laquelle nous vivons, le diable a plusieurs formes et peut-être parfois difficile à démasquer mais que la lecture contribuait à développer notre esprit critique. 


Pour conclure ce billet, je voudrais vous souhaiter à tous de bonnes lectures et citer le conseil donné par Alice de Poncheville à nos jeunes lecteurs: "Soyez curieux !"

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