dimanche 18 novembre 2012

B comme Beigbeder

Un roman français


Ce mois-ci, rétrospective Frédéric Beigbeder. J'ai d'abord emprunté le DVD de 99 francs (ou 14,99€ soit 28 BGN!) à la bibliothèque de l'institut français; film critique à l'égard du monde de la publicité et de la société de consommation dans lequel j'ai pu redécouvrir un Jean Dujardin cynique sous psychotropes qui m'a beaucoup amusé et qui m'a surtout fait cogiter. Puis le livre Mémoires d'un jeune homme dérangé, roman qui avait été offert à mon ex par une camarade de prépa et qui était donc sur ma liste d'ouvrages à me procurer mais dans lequel je n'ai pas encore trouvé le temps de me plonger. Et enfin, j'ai passé un agréable moment ce soir en compagnie de Louise Bourgoin et de mes M&M's choco à Dom na kinoto (la maison du cinéma) qui propose jusqu'à début décembre une programmation spéciale dans le cadre du Festival International de cinéma de Sofia (mais aussi quelques projections à Plovdiv et Varna). 

L'amour dure trois ans est un film rafraîchissant, léger, drôle et pétillant. Il raconte les déceptions amoureuses avec humour et ironie; j'ai beaucoup ri et quel plaisir de voir un film français, dont l'action se déroule principalement entre le Pays Basque et Paris et d'entendre ma langue dans tous ses registres: langage soutenu, tournures idiomatiques mais aussi quelques vulgarités. J'étais, je pense, la seule française dans la salle obscure et mes réactions, éclats de rire ou mimiques, étaient en décalage avec celles des autres spectateurs puisque le film étant projeté en version originale sous-titrée bulgare j'avais tantôt accès au sens avant eux, tantôt après, car ils leur fallait le temps de lire la phrase ou à moi celui d'attendre qu'elle soit prononcée par le personnage. 



Vidéo: Bande-annonce "L'Amour dure trois ans"
Source: YouTube

Ce plaisir solitaire qu'est de se faire une toile tout seule m'avait manqué. Je suis déjà allée au ciné depuis mon arrivée, mais toujours accompagnée. J'ai profité de cette projection-ci pour développer une démarche interculturelle et lister, par exemple, quelques différences d'avec la France. Ici, les places sont numérotées, on m'a donc demandé au guichet de choisir ma rangée et mon siège. Mon fauteuil était quelque peu défoncé, car il semblerait qu'il date, tout comme le bâtiment en lui-même, des trois ou quatre dernières décennies.  Les films sont rarement doublés, ils sont le plus souvent exploités dans leur langue d'origine avec des sous-titres. Les bandes-annonces précédant le film sont lancées sur le grand écran alors que le public n'est pas encore installé et que la salle n'est pas encore plongée dans l'obscurité. La différence majeure pour moi reste une différence de prix. Compter 8 leva pour une séance contre 11€ la place (soit 22 leva) à Aix-en-Provence. Je crois qu'à ce prix-là je vais devenir cinéphile et passer beaucoup de mes soirées dans le noir!

1 commentaire:

  1. Tu as bien raison, profite ! Ici c'est vraiment trop cher et le confort ne suit pas toujours !

    RépondreSupprimer